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Ce clin sur l'épaule

Les filles viennent de le prendre.

Le tout petit matin.

Il fait la roue qui fonce à présent - loin du quai.

Juste avant.

Juste les mots modestes.

Juste le temps que mes bras, que mes mains me reviennent.

Le tout qui s'évide dans la résolution.

Pas l'abandon.

Mais un après.

Les autres aussi dans la reprise du devoir disparaitre.

Je les sens qui s'éloignent.

Je me sens qui reste.

Je le sens.

Lui.

Le clin.

Juste sur l'épaule.

C'est la matière.

Elle me passe le mot de passe.

Elle dit - tu existes tu sais.

Alors l'ogre s'endort.

Il a mangé trop de farine.

Il ronfle ses crêtes.

Il bat par son coeur blanc.

Il a bu.

Il a bien mérité de l'absence.

Il a refilé la vie.

L'ange n'a plus rien à lui dire.

Il n'a plus rien à garder de l'ogre sauf son sourire vif.

Et c'est lui, l'ange, qui le pousse, le roule et le fait bonhomme d'un quelque part.

L'ogre n'a plus qu'à ouvrir la bouche de ses yeux et écouter le chant du silence.

C'est comme devenir.

Les lumières bouffent les oreilles des joues, les portière neuves, les pans de vaillance dans les angles et les pointes qui fument .

C'est bien cela.

Toutes les petites souplesses soudent, confondent, glissent, tiennent.

Tout renait du point multiple.

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