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Propre graine

Ou alors ça capte le tout de leurs corps. Et peut-être même des compagnies entières. Mais ça le sait pas.

C'est dans le vide entre.

De la main à l'oeil. De l'oeil au rien. Du rien au tout. Du tout qui revient à la main qui échoue mais qui atteint l'autre présence.

Peut-être que les oiseaux même séparés. Même démembrés. Même déchiquetés.

Peut-être qu'ils restent entiers dans une plume.

Peut-être que le ciel et tous ses états, les avance, les avale, les digère, les cherche, les disparait et les ressuscite.

Peut-être que les oiseaux traversent les mondes et nous le disent et qu'on ne comprend rien.

C'est juste cette part d'eau dans les mains.

La porte.

C'est du Garcimore.

C'est du cri qui nidifie.

C'est "ma" clef.

Les oiseaux sont parfois dans les yeux fermés des femmes. Dans leur rire au désir. Dans leur dégoût autant.

Les oiseaux sont dans les culottes.

Les oiseaux sont des desseins anxiolytiques.

Les oiseaux survolent les vies y compris la leur.

Les oiseaux font rire.

Les oiseaux sont cons et on leur fait subir.

Les oiseaux sont Picasso.

Les oiseaux font qu'on leur ouvre la cage et que c'est beau.

Les oiseaux sont de l'enfance pure, pas coupée.

Les oiseaux sont dans le toujours des guerres.

Les oiseaux décomptent les secondes du procès.

Les oiseaux indiquent la terre.

Êtions-nous? Sommes-nous? Serons-nous à la hauteur de ce qu'ils suscitent dans la passe des âges en nous ?

La foi ?

Je vous souhaite de trouver votre propre graine et de picorer au sens.

Je vous souhaite d'être votre oiseau.

Je vous souhaite même l'escadrille.

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