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Pour faire ce que j'ai à faire

Les bêtes savent.

Les plantes le sont et elles ont intérêt à ce dénuement de casse et de feuilles violentes.

La vie devient stratégique.

Les plateaux ne tolèrent plus que la matière dans son seuil.

Le pays expulse.

Pleurs des vents et tout autant.

Tout indique le chemin des cavernes, des étables, des maisons, des terriers.

Marcher c'est contre.

Il suffit de sortir le nez. Et il est découpé. Et il est boxé. Et il coule.

Ce que m'a raconté l'ancien de quatre vingt neuf ans.

Au croisement. Il est venu vers.

Il m'a dit qu'il était né de la neige et qu'il continuait à en vivre et qu'il n'avait pas peur parce que si il arrêtait d'user ainsi son corps - c'est là qu'il serait mort.

Lui et moi on s'est dit qu'on savait marcher.

Ce n'était pas un supplément.

C'était comme ça pour moi - je ne sais trop pour lui.

On était des ilots.

On s'est brièvement salué comme du bateau.

On savait notre communauté qui vient avec la grande machinerie.

On s'est reconnu d'avoir le nez humide et à peine on repartait.

ça suffisait.

Comme l'ancien, moi j'ai besoin de devenir un pin dans le vent - après je peux revenir.

Pour faire ce que j'ai à faire.

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