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L'air de vivre

Ce matin je suis monté vers moi.

Mes pas étaient sans traces.

Mon chien m'aidait bien. Il bavait de la griffe à l'oiseau. Il courait comme un treuil.

Derrière le toit dormait.

Je savais ce que je laissais.

La porte close à la poignet désinfectée.

Ma femme, mes enfants dans leur couche chaude et sécure .

Les rêves.

A force de battre, j'ai même laissé hier.

"Je lèche le givre comme la nuit. Juste après lui.

Je tourne des pages aussi.

Je n'ai pas faim et mon ventre pourtant gargouille des soleils.

Je pue un peu la sueur des poèmes.

Mes genoux ont mon âge - ni plus, ni moins.

J'ai du jus sur les dents et dans le cœur.

je suis sec comme un coup de trique.

Mes mains sont dans mes poches sales et nerveuses

J'en dépose pourtant des petits cailloux.

Je suis l'enfant.

Sans reproches.

Sans tremblements.

Et lorsqu'au bout de la souplesse et des crocus et de la cascade invisible, Je me vois dans le miroir de le montagne.

Je suis luisant.

Et je suis de l'air de vivre."

Après.

Je n'avais plus qu'à redescendre.

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