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L'écart entre mes mots

La montagne avoue sa porcelaine.

Lumière sans âge.

Le poinçon. L'araire. les ciseaux. L'aveugle du burin.

Le sillon ne cesse sur elle.

Sans rien. Sans atteindre. Sans mille.

C'est le spectacle.

Mais ce n'est plus le spectacle.

Le temps s'y retrouve par le dessous.

Au mensonge du pierrier, la marche de mes dents.

Au fil de mon nerf, le ruisseau et son double de vide.

A la main des monts, la rage du foie.

Au passage à pied, l'agacement des lobes.

Au tout et rien des tertres, des pavillons, des strates et des cavernes - le cul du mur des os, la ronde du sang, la salive lâche, le coeur du reptile qui bat million.

c'est la plante qui est le siège de la nouvelle.

Tu sais peut-être où elle est.

Moi je ne sais.

J'ai du mal à me voir et me réduire.

Je deviens trop vaste et minutieux et inéluctable.

C'est ainsi avec l'âge.

Je n'ai plus qu'à souhaiter qu'il existe un écart entre mes mots.

Comme du souffle.

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