Le prochain tour de la roue

Oui, certes, garder l'espace et le temps.

Mais les autres gardiennages?

Le souvenir?

L'alter est parti dans la sauvagine. Dans l'éther. Dans la mort. L'alter est tellement vivant. En lui.

Et il ne le sais pas.

Le vrai fantôme c'est lui.

Il est sa délégation.

Alors parfois suffit d'une main.

Et il est deux à nouveau.

Et la mâchoire. Et l'oeil. Et le cou. Et la patte. Et le trouble dans l'espace.

Le désir de la gueule.

La jalousie pourquoi pas comme au bon vieux.

La plainte aussi. La tendresse.

Sa larme.

Une.

Deux.

Trois dans le trajet.

Qui disparaissent avant les sols.

Quelle patte ?

ça se voit qu'il le rêve.

Après il regarde au travers de tout.

Et il n'aboie plus.

Il singe l'oubli du sage.

Contre l'angle des murs.

Il reste ainsi jusqu'au prochain tour de roue.

Il stagne dans sa mélancolie qui s'aime.