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L'imprudence

Les larmes remontent aux yeux.

Le lait retourne à la dent qui disparait dans le lisse de la gencive.

Les sourires patientent dans les joues.

Le sang est au chaud, à la chair, à l'étron, à la robinetterie ferme.

La pisse cloute.

L'influx attend au péage.

Les pensées sont domiciliées.

La parole est dans la fonte.

L'acte ment.

Car l'huile a bien ce goût de sarrasin.

Car le miel stagne dans la causalité des racines.

Car la salive rêve de vin ne serait-ce que pour voir.

Car comme c'est nécessairement lent toute cette nutrition du corps et de l'esprit.

Et puis depuis le néant de la première.

Il y a cette saillie du souffle court d'être sur le point.

La terre entière.

La nuit qui ombre la graine de plus en plus par dessous.

Le matin où l'étoile.

L'air qui fatigue les mimes.

Les peaux, les formes et les fonds - le mystère qui nait de son mystère comme une morille.

C'est là.

Cela pointe.

Cela devient l'Imprudence.

C'est la rosée.

Le poing ouvert au fait.

La vitre cognée.

La cloche qui sonne sexe.

Les veaux surpris par la course.

La révision au garage des cinquante.

L'oiseau.

Les mâchoires comme l'arme.

Le vin déversait sur la terre.

Le mot qui fait.

La pensée bonne.

Les pieds nus sur les nuages.

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